Historique de la péniche Midway II

Sa construction est achevée le 18 janvier 1954 au chantier Broutin de Laneuveville devant Nancy ; la péniche dont la devise est « Ouragan » et dont le propriétaire nous est inconnu est une péniche pontée métallique de gabarit Freycinet (longueur 38,50 m, largeur 5,05 m) à coque rivetée à grand gouvernail de bois et avec une marquise, et dépourvue de moteur ; elle est d’emblée tractionnée sur les canaux par les tracteurs voire les chevaux et par les remorqueurs sur les rivières telles l’Oise et la Seine. Avec un enfoncement (tirant d’eau) de 2,50 m, sa cale pouvait au maximum accueillir 400 tonnes ; elle a assuré le transport de marchandises diverses, sables, céréales, farines, sucre… jusqu’en 1991.

Dans les années 60, elle est vendue à M. Colin Modeste qui lui donne comme devise « Okay », et est transformée en barge destinée à être poussée et perd donc en la circonstance son grand gouvernail et sa marquise.

Puis elle est vendue à M. Raymond Huriot, demeurant à Paris, qui la revend le 22 mai 1969 à M et Mme Alex Droissart de Poses qui lui donnent alors la devise « Midway II ».

Dès juin 1991, M et Mme Droissart prenant leur retraite cèdent leur péniche le 8 février 1992 pour 15 000 francs à l’Association des Anciens et Amis de la Batellerie de Poses, le Crédit Agricole de l’Eure participera financièrement à cette acquisition pour un tiers de la somme.

Pourquoi la devise « MIDWAY II » ?

Après la seconde guerre mondiale, en 1946, M Alex Droissart navigue sur la mer, et cela pendant 4 ans, comme matelot sur les « liberty-ship » entre les Etats Unis et l’Europe. Et puis en 1948, Alex se portera volontaire pour se rendre dans l’Océan Pacifique à l’île de Midway afin de relever les épaves de la guerre américano-japonaise ; et en souvenir de cette aventure, Alex décidera de nommer « Midway », tous ses bateaux fluviaux, ses outils de travail et de vie.

Pourquoi cette acquisition par l’association ?

Remettre ce bateau dans son état d’origine de péniche tractionnée reproduisant ainsi, associée au « Fauvette« , une ébauche de convoi de l’époque du remorquage. D’où, la reconstitution d’un gouvernail à l’ancienne et d’une marquise.

Transformer sa cale en une salle d’exposition sur l’histoire de la Seine et de la batellerie, bateau qui a été ouvert au public à partir de juin 1995.

Travaux d’aménagement

Ils sont menés pendant plus de trois ans de 1992 à juin 1995 par d’anciens mariniers bénévoles, sans aucune subvention hormis celle annuelle de la commune.

Battement des pieux d’amarrage, travaux pris en charge financièrement par le Syndicat Mixte du Vaudreuil aménageur de la Base de loisirs et installation de deux passerelles d’accès.

A l’extérieur de la péniche : suppression du dispositif de poussage à l’arrière, reconstruction d’un gouvernail en bois, reconstruction d’une marquise, création de hublots dans la bordaille.

A l’intérieur de la péniche : création de deux accès à la cale par escalier, modification du logement arrière, aménagement de la cale en vue d’expositions, réalisation de panneaux, de vitrines, fabrication de diverses maquettes (bateaux, écluses…), mise en valeur du matériel récupéré, travaux électriques (les seuls réalisés par un artisan).

Le musée

Le musée de la batellerie s’attache à présenter les grandes étapes de l’histoire locale intimement liée à celle de la Seine et au village de Poses. Il brosse un panorama détaillé de l’évolution du fleuve sous l’effet de l’aménagement du barrage et des écluses, des métiers de la batellerie et de la vie locale.